Une Suisse résiliente, mais jusqu'à quand?

et de rapidité ; il y a donc encore largement de quoi s’améliorer sur cet aspect. En outre, 50 % d‘entre eux pensent qu‘ils doivent adapter leur business model en conséquence. L‘agilité est également nécessaire en matière de gestion financière : là aussi, la trésorerie peut s‘amenuiser, surtout au-delà des frontières. Le programme de prêts du gouvernement fédéral pourrait certainement apporter un soutien dans ce domaine. Enfin, il y a la question de l‘agilité dans le monde digital. De nombreuses entreprises n’étaient pas vraiment préparées, ni en interne ni vis-à-vis de leurs clients, et ont dû rattraper leur retard en toute hâte. Une société immobilière a par exemple dû commencer à former ses clients aux questions et problèmes digitaux - en ligne. Ici aussi, la crise conduit à une poussée vers la digitalisation et à une augmentation du chiffre d‘affaires dans le secteur des technologies de l‘information, comme le confirment les dirigeants d‘entreprise de ce secteur.

L‘Etat ne devrait-il pas lui aussi devenir plus agile ? Après tout, une étude du WEF a souligné à plusieurs reprises la difficulté parfois de « faire des affaires » en Suisse. Le régime de prêts a certainement montré qu‘il peut fonctionner de manière plus fluide. Simon Jäggi, du Secrétariat d‘Etat à l‘Economie (SECO), affirme que les circonstances étaient exceptionnelles, tout en réfléchissant à d‘autres mesures. Faut-il réduire les droits de douane et les prélèvements ? Hans Hess s‘en féliciterait - les anciens droits de douane tels que les droits d‘importations industrielles devraient être réduits, pense-t-il.

A RETENIR :

Les entreprises qui sont agiles et rapides sont moins exposées à la concurrence des prix.

Les entreprises suisses peuvent devenir encore plus agiles et doivent repenser leur business model.

L’Etat n’est agile qu’en cas de crise.

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Plus rapide et plus agile

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